Accueil / Créativité & arts manuels
Je suis manuelle, curieuse et disciple de l'Expérience avant toute autre doctrine
L'art se découvre, s'explore dans le laboratoire de nos facultés d'expressions
" Parce que je ne me sens jamais autant chez moi
que face à une feuille blanche, dans mon monde intérieur.
Un espace sensible fait de matière, de porosité, de surfaces calleuses, de sinuosités, de charbon, contrastes et profondeurs opaques. L'air y est toujours serein et calme, le Temps s'arrête.
On s'y déplace avec délicatesse, méticulosité, finesse et silence pour s'asseoir plusieurs heures dans la contemplation et l'humilité des choses simples. C'est un lieu de respect, fermant ses portes devant l'agitation, l'impatience ou la nervosité et fuyant l'Ego. Un temple de recueillement et d'expression toujours disponible, ouvrant ses bras complices à la vulnérabilité, douceur et fragilité sincère. Un Eden puissant, impénétrable et solide que rien ne pourrait menacer, sourd au tumulte extérieur. Un repos délicieux de l'âme, la meilleure sensation parmi toutes.
Le repère unique dont j'arpente les ruelles vides depuis que je suis en âge de tenir un crayon, où le résultat n'a jamais eu d'importance. Achevé ou non... esthétique ou non ; la question est ailleurs.
C'est l'exutoire de tout un fragment d'humanité, sans retords ni luttes. "
" Le pied total. C'est tout ce que je désirais en priorité.
Avoir enfin la paix, isolée en pleine nature et créer jusqu'à plus soif sans me soucier des heures de sommeil, de repas, du jour ou de la nuit. Dessiner, se tatouer, sculpter, peindre, photographier, bricoler, écrire. Installer et étaler l'atelier partout, dans une chambre, une cuisine, à même le sol ou dans la forêt sous le soleil. Consumer ses insomnies sans leçon de morale et s'affaler d'épuisement dans le canapé les mains encore pleines d'argile ou d'encre. Le petit chat qui bronze, les trentaines de tasses de thé vert, l'encens, les bougies, mon jean troué et mes vieux chiffons. Les lectures spécialisées, les documentaires, Arte en boucle ; couper tout le flux mainstream de l'extérieur. Se hisser dans la douche aux aurores, livide de fatigue mais 100% satisfaite de la journée. Ne plus savoir ce que signifie lundi ou dimanche. Me balader à poil, chanter en hurlant, faire trembler la stéréo de Pavarotti et surtout, surtout, personne dans les pattes. Le compromis zéro absolu. "
